Les peintures de Nicolas De Stael

Peintre célèbre au milieu des années 1950, Nicolas de Stael était connu pour sa palette de couleurs vives et ses paysages évocateurs. Pourtant, sa vie a été marquée par la dépression et il s’est suicidé le 16 mars 1955.

Ce tableau, Méditerranée, Le Lavandou, est un exemple classique de la dernière phase de travail de Nicolas de Stael, lorsqu’il revient à une palette de couleurs limitée et se concentre sur des arrangements compositionnels plus simples. Comme l’a écrit son critique et ami Douglas Cooper, il fait preuve d’une « nouvelle vertu et pureté dans son traitement ».

Nature morte aux pommes

L’idiome de Nicolas de Stael se définit par des plaques de peinture à l’huile à fort empâtement, étalées en plans scintillants sur la toile à l’aide d’un couteau à palette. Ces plaques de couleur juxtaposées cherchent à animer le sujet par des tensions dans le ton, la forme et la texture.

Au cours d’une carrière tragiquement courte de 15 ans, il a développé un style unique combinant la peinture abstraite et des éléments de figuration. Pendant cette période, il a été influencé par des artistes tels que Paul Cézanne, Georges Braque et Vincent van Gogh, mais il s’est également inspiré de l’œuvre de maîtres comme Rembrandt et Vermeer.

Il a été particulièrement prolifique pendant les quatre dernières années de sa vie et a peint pas moins de 240 tableaux. Parmi celles-ci figurent deux des plus belles peintures de sa série de natures mortes de bouteilles : Bouteilles en brun, ocre et rose (Bouteilles : Nature morte), et Les Footballeurs (Parc des Princes).

Nature morte aux fleurs

L’un des rares portraits de l’épouse de Staël, Jeannine Guillou (née Teslar), Bouteilles en brun, ocre et rose est une expression profondément personnelle de la mélancolie du peintre en fin de carrière. C’est l’une des premières œuvres exécutées à Antibes après son installation sur la côte méditerranéenne en 1954.

Le soleil brûlant du Sud a incité de Stael à créer ce tableau comme une série de méditations lumineuses sur la couleur et la forme. Mariant sa passion pour l’abstraction et la figuration, cette œuvre manifeste finalement l’idée profondément ressentie par de Stael de la « vérité » de l’expérience visuelle.

Cette composition évocatrice est une démonstration exubérante du talent de peintre de Stael, qui saisit habilement les nuances et la complexité de ces fleurs avec une précision éblouissante et une vigueur inégalée. La provenance légendaire de l’œuvre et son historique d’exposition exceptionnel renforcent son statut d’exemple singulier du mystère séduisant et de l’épine dorsale poétique de cet artiste durable.

Nature morte à l’eau

Dans cette peinture, Nicolas De Stael explore l’impact de l’eau sur une surface immobile. Une étude subtile, qui attire l’attention sur les effets de la lumière sur l’eau, capturant un jeu musical entre les espaces positifs et négatifs que créent les bateaux, le ciel et la mer.

En utilisant d’épais plans d’empâtement et des facettes de couleur, de Stael a été l’un des premiers artistes à combiner l’art abstrait et la peinture figurative. Il croyait fermement que la composition devait avoir un sens intuitif, équilibrant l’abstrait avec la prestance naturelle.

Il a développé son style au cours de sa carrière et était surtout connu pour ses œuvres abstraites, influencées par le modernisme. Cependant, il a également travaillé sur des peintures figuratives telles que des paysages méditerranéens et des footballeurs.

Bien qu’il soit un peintre abstrait, de Stael a su intégrer la figuration dans son travail, ce qui lui a valu un succès international. Son utilisation d’un empâtement dense et d’une palette de couleurs souvent plus vives que celles de ses contemporains l’a aidé à y parvenir.

Nature morte à la neige

Durant les quatre dernières années de sa vie, Nicolas De Stael (1914-1955) travaille de manière extrêmement productive. Au cours de ces années, il a produit pas moins de 240 tableaux.

L’année 1952 est importante car c’est l’année où Stael assiste à un match de football entre la France et la Suède au Parc des Princes à Paris. Cette expérience de l’excitation sportive a été une source d’inspiration importante pour son œuvre de maturité.

En conséquence, ses peintures sont devenues plus intenses et la palette plus claire que les œuvres précédentes. Dans ce tableau, une grande toile horizontale de 142 x 161 cm, le peintre utilise des coups de pinceau larges dans des tons bruns, gris et noirs.

Une autre contrainte dans ce travail de début de maturité, qui révèle un sens aigu de l’objectif visuel et de l’exécution ciblée, est l’utilisation de taches de couleur non tachées. Il est clair que Stael utilisait cette technique pour adhérer au cubisme analytique de Braque.

Jean Marie planque, artiste contemporain s’est inspire de Nicolas de Stael

 

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